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En cette période de campagne présidentielle, ce ne sont pas les prises de positions au procès de Charlie Hebdo d'un Nicolas Sarkozy ou des deux François, Bayrou et Hollande, soupçonnés à tord ou a raison de démarche électoraliste, qui sont les plus convaincantes au sens large du terme et parmi les musulmans de France en particulier. Pourtant, si la classe politique ne s'était pas manifestée sur ce sujet sensible cela aurait été assimilé à une dérobade indigne, mais là n'est pas l'essentiel.

Un homme condamné à mort au Koweit dans le cadre du procès sur le double attentat perpétré en décembre 1983 contres les représentations diplomatiques française et américaine à Koweït City fait partie de la majorité parlementaire qui soutient le gouvernement irakien actuel. L'information a été divulguée hier par CNN qui a interrogé Nouri El-Maliki sur ce sujet embarrassant; pour le premier ministre irakien "le parlement ne doit pas être un abri pour les hors-la-loi ni les gens recherchés" remettant toutefois aux députés eux-mêmes la responsabilité des mesures à prendre dans cette affaire.

Une cour d'appel fédérale de San Francisco a jugé en effet recevable, hier, la plainte collective (les fameux «class action» qu'en France on a du mal à mettre en place) déposée par six salariées pour dénoncer la discrimination que la multinationale est soupçonnée d'appliquer, à la paie et à l'avancement, entre femmes et hommes.

Je ne vais pas faire de grandes théories sur la presse gratuite, même si je trouve, disons, drôle, de voir ce matin «Le Monde» associé au lancement du journal gratuit «Matin Plus». Loin de moi l'idée de m'autoproclamer parangon de la morale ou défenseur de la veuve (presse) et de l'orphelin (journaliste). Plus il y a des journaux dans le pays où la presse écrite va mal, plus je me réjouis. Mais pourquoi payer un journal? Pour les mêmes raisons qu'on verse des honoraires à son psy. Ça ne nous viendrait pas à l'idée de rémunérer un pote qui nous prête l'oreille et nous console quand tout va mal. Un professionnel, si. Car son «travail» d'écoute, auquel on accorde davantage de crédibilité, «mérite salaire». Dans les deux cas, l'un

Un chanteur de jazz, originaire des Vosges et parrainé par Charlélie Couture, sort un nouvel album aux États-unis. Son titre: «Mes illusions», en français dans le texte

Un entrepreneur syrien installé à Genève, Fehmy Saddy, a confirmé la semaine dernière dans une interview à l'agence Bloomberg, spécialisée dans les informations économiques, son intention d'ouvrir en France le premier établissement bancaire islamique après avoir entrepris les démarches nécessaires pour obtenir le feu vert de la Banque de France.

Délesté de son passeport, sa carte bleue et son billet d'avion, l'homme âgé de 31 ans qui ne parle pas l'anglais aurait été pris à partie par les mendiants qui voient d'un mauvais œil un étranger faire la manche pour survivre parmi eux et aurait subi les vexassions de la police locale l'ayant trouvé endormi, à deux reprises, dans les allées de la gare, selon l'article de l'Hindustan Times.

Imaginez un boxeur qui s'est préparé pendant des mois pour le grand combat, celui auquel il a pensé tous les matins en se rasant. Il monte sur le ring, il est chaud, sautille, mime dans le vide les coups qu'il va asséner à l'adversaire, fait monter la pression dans la salle et puis… RIEN. Non seulement le challenger est une femme, et donc tout jeu de massacre trop voyant est à proscrire, mais en plus, comme l'a regretté ce soir son coach François Fillon, en face, c'est le «vide»… «Le temps s'écoule et le débat de fond ne s'engage pas». C'est frustrant… et à double

Pourquoi apprendre à nos enfants l'allemand ou le français quand l'avenir appartient au mandarin? C'est ce que pense le gouvernement de Tony Blair qui s'apprête à adopter la semaine prochaine une réforme dans ce sens. Jusque là, les écoles proposaient aux 10-14 ans un idiome européen, une façon de renforcer les liens au sein de l'Union Européenne. Désormais, les langues baptisées «économiquement utiles» (sic) vont être non seulement admises aux programmes mais aussi encouragées. Forger l'esprit de «businessman» au détriment de la citoyenneté européenne, on peut se gausser du côté terre-à-terre des Britanniques, un peu moins quand on sait qu'ils veulent, en même temps, mettre au goût du jour les langues de leurs minorités ethniques, une démarche cette fois-ci destinée à raffermir le lien social au sein de leur propre pays. Qu'en pense Gilles de Robien? (Tiens, on n'entend plus parler de lui).

Le verdict intéressera tous les Français vivant aux Etats-Unis même si, en attendant, il risque de coûter cher, très cher, à Gérard Lales. En effet, un tribunal de Honolulu, capitale de Hawaii, la cinquantième étoile depuis 1959 du drapeau américain, a décidé cette semaine que se faire appeler «frenchy» ne peut être considéré comme une injure; ils ont classé le vocable dans la catégorie des sobriquets inoffensifs.

En Italie où l'église garde une influence importante, la bénédiction du mariage par monsieur le curé est primordiale pour faire plaisir à la mamma ou par simple conviction catholique. Mais voila que les couples italiens pour qui ça ne marche pas, et cela arrive, commencent à irriter le Pape par leurs caprices.

Claude Goasguen, député UMP de Paris, et les co-signataires de la lettre envoyée à l'Elysée demande à Jacques Chirac de proposer l'inscription du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes lors de la prochaine réunion informelle des chefs d'État des 27, le mois prochain à Berlin, pour toutes les bonnes raisons et arguments précis qu'il est inutile d'exposer ici tant la démarche en elle-même parait curieuse, vu le contexte, et incompréhensible.

Aux grands maux, les grands moyens. L'ambassade de France à Moscou qui croule littéralement sous les demandes de visas, semble s'acheminer vers une solution à l'anglaise. C'est ce que croit savoir, ce matin, le journal en ligne russe Kommersant, en certifiant que les Français vont bientôt imiter les diplomates britanniques en poste à deux pas de la Place Rouge: ils ont confié depuis mars dernier la gestion des formulaires officiels autorisant les touristes à entrer sur leur territoire à une société privée, VFS (Visa Facilitation Service), dont le siège social est basé… en Inde. Vous suivez?

Comment dit-on gaffe en anglais? «Gaffe». Voila un mot que les anglophones nous ont emprunté ce matin pour orner la une de leurs journaux, de Londres à Washington, avec parfois une petite variante pour qualifier les propos de Jacques Chirac sur l'Iran et son nucléaire qui ne serait pas dangereux: «faux pas». On est fier de ces adoptions à la langue française, un peu moins du spectacle que la classe politique offre en ce moment.

C'est la consternation parmi les fans d'Harry Potter. Daniel Radcliffe qui porte sur ses frêles épaules le rôle de l'espiègle magicien à lunettes cerclées a décidé de jeter sa gourme. Il est à l'affiche d'une pièce de théâtre, «Equus», dont la première est programmée pour le 16 février à Londres. Les premières affiches ont fait leur apparition cette semaine, et oh scandale! On y voit le jeune comédien torse nu dans des poses bien suggestives.

Comment le dire simplement et sans froisser personne? C'est simple, c'est la mondialisation. Pendant que l'Inde exporte à tour de bras, que Lakshmi Mittal achète Arcelor et que Tata Steel s'offre un autre géant de la sidérurgie en Europe, sans oublier les ingénieurs informatiques installés sur les bords du Gange qui louent -à distance et à des prix défiant toute concurrence- leur savoir faire hautement qualifié, la France arrive encore à se rattraper dans la course à l'excellence économique en proposant aux Indiens, dans l'autre sens, ce qu'elle sait le mieux vendre: son art de vivre et son image de marque.

Au moment où le film de Rachid Bouchareb s'apprête à concourir aux Oscars, deux pages noyées dans le livre imposant, et faisant déjà référence, de l'historien Olivier Wieviorka révèlent le soucis de propagande des généraux américains et britanniques désireux de mettre en avant, parmi les troupes françaises, l'héroïsme des soldats blancs au détriment des Indigènes

L'histoire du scooter volé du fils de Nicolas Sarkozy est anecdotique et je veux le défendre. Qui a vu les courbettes, les flatteries et le petit doigt sur la couture du pantalon qui entourent tout homme de pouvoir comprendrait facilement l'excès de zèle de fonctionnaires de police qui ont sans doute voulu faire plaisir au grand patron. Un papa a le droit de demander «trouvez moi ce scooter», c'est de son fils qu'il s'agit et j'aurais agit de la même façon. C'est à celui qui reçoit la consigne de ne pas déclencher un couvre feu à Paris et relever l'ADN de la moitié de la population pour plaire au big boss.

C'est l'affaire du moment chez nos cousins du Canada. Pas les déclarations de Ségolène Royal sur la «souveraineté» du Québec, vite oubliées, mais la sortie de route d'un policier qui gratte de la guitare à ses heures perdues, se veut être chansonnier et surtout as de l'humour. En plein débat, aussi sensible à Paris qu'à Montréal, sur l'intégration, l'homme à la casquette officielle a cru malin de diffuser anonymement sur internet une composition de son cru qui descend en flamme ce qu'ils appellent là-bas les «accommodements raisonnables».

La plus haute décoration honorifique française a été attribuée à l'acteur indien pour sa «contribution à la vie culturelle dans son pays et à travers le monde» La recevoir en France gonfle d'honneur, et même plus, son récipiendaire -qui jure généralement ne l'avoir pas demandée- mais on n'en fait pas la une des journaux. En Inde si. Le ruban rouge de la Légion d'honneur épinglée, ce week-end, au revers de la veste de Amitabh Bachchan, la superstar de Bollywood, a fait l'événement;

Dire que la France a de nouveau la cote aux Etats-Unis n'est pas exagéré, mais ce n'est pas non plus un événement extraordinaire. Même au creux de la vague, lorsque les frites, les «french fries», furent débaptisées par certains purs et durs de la droite américaine en «freedom fries» pour protester contre la décision de Jacques Chirac de ne pas soutenir George Bush dans son aventure en Irak, la France avait gardé un certain prestige dans l'esprit du public US, grâce essentiellement à ses acquis indéboulonnables en matière de culture et d'art de vivre.

En France, on parle très peu du Nigeria, pays le plus peuplé du continent africain dont la langue officielle est l'anglais, ceci expliquant sans doute cela. Encore moins de la condition de la femme au Nigeria, sauf quand le prix Sakharov, décerné chaque année par le Parlement Européen aux défenseurs des droits de l'Homme, fut remis à Strasbourg en 2005 à l'avocate nigériane Hauwa Ibrahim en signe d'encouragement à son combat pour la défense des femmes victimes de lapidation à mort pour adultère. Sandra Aguebor est une autre militante pour les droits des femmes au Nigeria mais elle mène son combat loin des prétoires, dans la rue.

Après le mythe de «Lawrence d'Arabie», l'ami britannique des Arabes, va-t-on voir bientôt éclore celui de «Chirac de Paris»? Cela en a tout à fait l'air depuis que la presse arabe, semaine après semaine, évoque le départ -sauf surprise- du Président de la République en mai prochain du Palais de l'Elysée et qu'elle apprend à mieux connaître les prétendants à sa succession. Aucun de ceux dont on parle le plus, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, ne semble en mesure d'égaler l'aura de Jacques Chirac dans le monde arabe, ou dans le monde tout court d'ailleurs. Et, si les Français ont fait savoir au principal intéressé, par sondage interposé, qu'ils ne souhaitent pas vraiment le voir rempiler pour un troisième mandat, la presse arabophone continue, elle, à mettre Chirac sur un piédestal.

Dire qu'on est heureux de voir Platini à la tête de l'UEFA est très peu. Heureux et fiers de voir l'ancien capitaine de l'équipe de France diriger désormais la puissante instance du football européen, celle qui fait la pluie et le beau temps au dessus du plus petit au plus grand stade sur le Vieux continent. Le pari était risqué, pour ne pas dire audacieux, puisqu'il s'agissait pas moins que de déboulonner l'apparatchik Johanson, qui plus est par un discours «social» plaçant le joueur au centre des préoccupations dans une fédération transnationale plus habitués à la lecture des bilans financiers que les rapports sur le football facteur d'insertion. Issu du sérail, ou plutôt venu des vestiaires, «Platoche» veut convaincre que les joueurs ne sont pas des chevaux de courses qu'on achète et qu'on revend, sur lesquels on mise des sommes colossales ou des stratégies de conquête des marchés boursiers. C'était sa promesse électorale… Nous faire aimer le

Ce n'est plus campagne électorale mais la Commedia Dell' Arte d'il y a très longtemps qui mettaient aux prises Arlequin et Colombine pour le bonheur de tous. Dans le rôle de Colombina, l'héroïne à la langue bien pendue, Ségolène Royal en a trop fait cette semaine. Mais Nicolas Sarkozy n'était pas en reste dans l'habit de l'Arlecchino capable des plus belles acrobaties. Avec la souveraineté du Québec et le gag téléphonique sur l'indépendance de la Corse, Ségo s'est dépassée et on se demande même où va-t-elle chercher tout cela? Dans un jeu plus classique, Sarko a voulu nous convaincre que dans son super ministère auquel il tient fermement des choses se passaient à «l'insu de sa propre volonté», y compris des enquêtes des renseignements généraux sur le staff de sa rivale. Il est temps que le rideau tombe sur ce théâtre de foire. Les Français méritent mieux et