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Le berger allemand recueilli par un soldat américain pendant la Première guerre mondiale dans l'Est de la France fut une star du cinéma muet à Hollywood durant les années 20 avant que ses descendants ne poussent leurs aboiements dans la célèbre série télévisée C'est en feuillant les pages du journal local de Salem, la ville des sorcières dans le Massachusetts, que le passé prestigieux mais assez méconnu de Rin Tin Tin ressurgit cette semaine dans toute sa splendeur. Un success-story à l'américaine dont le héro est un chien, pourquoi pas? Le Salem News s'est en effet intéressé à l'arrivée sur place cette semaine de Vincent Hachet. Le metteur en scène français natif de Toul (Meurthe-et-Moselle) a pris à coeur de raconter l'histoire du "vrai" Rin Tin Tin, l'ancêtre de celui qui berça notre enfance avec son inséparable ami Rusty.

Personne, aucune étude sérieuse n'a pour l'instant mesurer l'impact réel de l'internet dans les batailles électorales. Tout ce que l'on sait, c'est qu'en France tout comme aux Etats-Unis les états-majors politiques prennent ce nouveau champ de communication, incontrôlé et incontrôlable, très au sérieux et lui dédient des bataillons d'experts avec autant d'attaquants que de défenseurs. L'étrange dans l'affaire est de constater que les candidates restent les principales victimes de cette nouvelle forme de propagande politique par écran d'ordinateur interposé. En France, on a encore en mémoire la vidéo clandestine qui montrait Ségolène Royal lors d'une réunion restreinte critiquant les enseignants et la tempête qu'elle avait soulevée, très opportunément, pendant les primaires socialistes. Aujourd'hui, c'est Hillary Clinton qui fait les frais des YouTube et autre DailyMotion. Une fausse publicité baptisée «Hillary 1984» fait des ravages actuellement là-bas -elle a été déjà vue plus de 10 millions de fois- dans laquelle l'ex-première dame des Etats-Unis et actuelle candidate à la candidature Démocrate est représentée sous les traits d'une femme despotique tout droit sortie du célèbre roman d

Le comique dit s'être inspiré des "Vacances de Monsieur Hulot", chef-d'oeuvre de Jacques Tati «La France n'a pas la moindre chance», nous prévient la bande-annonce car lorsqu'il débarque tout se détraque. «Les Vacances de Mr. Bean», nouveau film de Rowan Atkinson, acteur sensible et cultivé, diplômé d'Oxford mais que plus personne n'appelle de son vrai nom, suscite la curiosité dans la presse britannique avant sa sortie prévue la semaine prochaine.

La première princesse noire de l'histoire des studios Disney va faire son apparition en 2009 sur grand écran. On est ravi. L'usine à rêves pour enfants a beaucoup à se faire pardonner pour ses dessins animés aux relents racistes produits dans les années 40-50 que l'arrivée de ce nouveau personnage à la peau moins laiteuse que celle de Blanche Neige, après Aladdin l'arabe en 1993 et, deux ans plus tard, Pocahontas l'indienne ne peut qu'être saluée. Sur ce film en préparation, on ne sait pas grand chose si ce n'est que l'action se déroule dans la Nouvelle Orléans, l'ancienne colonie française d'Amérique, et qu'il conte les aventures d'une héroïne afro-américaine qui répond au doux prénom de Maddy. Son titre: The Frog Princess. On ne va pas en faire une maladie, mais Disney démontre une nouvelle fois, malgré ses bonnes intentions au départ, son incapacité à surmonter les clichés et les raccourcis culturels. Frog, dans l'esprit collectif anglophone, est un terme dépréciatif qui désigne les Français bouffeurs de cuisses de grenouille (voir publicité ci-dessous). Qu'il soit utilisé pour illustrer une oeuvre destinée aux enfants dans le but de leur apprendre l'ouverture aux

Les chercheurs égyptiens critiquent le tout récent film d'animation de Philippe Leclerc dont l'action se déroule sur les bords du Nil pour ne pas être rigoureusement conforme aux livres d'histoire Psychodrame comme seule l'Egypte sait en produire. Le lancement en avant-première, ce soir au Caire, du péplum en dessins animés "La Reine Soleil" a failli ne pas avoir lieu. Les sommités scientifiques du pays reprochent au réalisateur Philippe Leclerc, qui s'est inspiré du roman de l'égyptologue Christian Jacq, d'avoir pris quelques libertés avec la réalité historique. Inadmissible ont jugé les responsables du très officiel et très chatouilleux "Haut comité des antiquités". Ils ont exigé qu'un avertissement précède toute projection de ce divertissement pour enfants, en trois langues, français, arabe et anglais, précisant que "les événements relatés dans ce film sont imaginaires et ne se rapportent pas à des faits historiques de l'Égypte ancienne".

C'est Sky News qui nous a fait découvrir ce week-end une nouvelle façon de demander sa dulcinée en mariage, étape incontournable qui fait toujours rêver une femme même après des années de vie commune et quelques angelots élevés ensemble. Quel voulez-vous le romantisme n'a jamais totalement abdiqué et il y a encore des gens qui envoient des cartes de vœux au Nouvel an à la place des très modernes et suffisamment abrégés SMS. On connaissait les grands panneaux 4x3 mètres, les déclarations timides dans les émissions impudiques, les veux-tu m'épouser inscrits dans le ciel et autres excentricités que quelqu'un a sans doute déjà répertoriées mais qui n'ont jamais dépassé l'éternel coeur incisé à l'opinel dans les écorces des arbres. Il va falloir y ajouter la trouvaille de ce jeune britannique qui a franchi l'examen majeur de la demande en mariage avec les félicitations du jury. Il l'a fait en bande annonce, au cinéma, pendant que sa fiancée le croyait resté tranquillement à la maison. Bravo l'artiste, il s'appelle Tom Lane et a trouvé l'idée. Quant à savoir s'il a déniché la perle rare... le film de sa vie nous le dira.

Le scénario de «L'Amour l'après-midi», sixième et dernier tome de la série des «Contes moraux», est présenté au public américain dans nouveau un film joué et réalisé par l'humoriste Chris Rock Le cinéma sophistiqué d'Eric Rohmer, tout dans les dialogues, dans les mouvements de caméras rares et discrets, avec ses tonalités peu affriolantes, peut-il plaire au grand public en Amérique? La question ne se pose même pas mais il y a un moyen d'y parvenir: le passer à la moulinette hollywoodienne qui vous ferez confondre votre femme au réveil avec Nicole Kidman le jour de la remise des Oscars. C'est ce que vient de réaliser l'acteur comique Chris Rock en adaptant «l'Amour l'après midi», sixième film qui avait clos en 1972 la série des «Contes moraux» d'Eric Rohmer.

Michel Butor, prix Renaudot en 1957, laisse entendre qu'Alaa El Aswany l'auteur égyptien de l'Immeuble Yacoubian, succès de librairie et film primé dans le monde arabe, s'est largement inspiré de l'un de ses plus célèbres écrits, Passage de Milan

Cela fait plusieurs semaines que ce livre, The Secret, occupe la première place des ventes aux Etats-Unis, il est en passe de devenir un phénomène d'édition aussi dévastateur que le Da Vinci Code et son auteur, l'Australienne Rhonda Byrne, est déjà une star, auxiliairement multimillionnaire. The Secret est déjà décliné en DVD, un film est en préparation et des séminaires autour de la pensée de Miss Byrne essaiment à travers le continent. Le secret de cet engouement? Une recette simpliste comme souvent savent le promettre les manuels sur l'épanouissement personnel sauf qu'il s'agit dans le cas précis d'une œuvre dangereuse qui peut porter atteinte aux personnes fragiles ou dans le désarroi. Car toute la thèse de Rhonda Byrne, déjà qualifiée de gourou par certains médias américains, tient en quelques lignes. Primo, il suffit d'aspirer à une situation. Secundo, désirer fort, très fort sa réalisation pour que, tertio, elle se concrétise. Simple comme bonjour. On ne compte plus d'ailleurs les témoignages sur les chaînes de télévision de femmes qui ont réussi à perdre du poids, d'hommes qui ont retrouvé un boulot et de célébrités qui encensent %C

Bien sûr qu'on y cru après la palme à Cannes suivie de la récompense aux Césars et qu'à l'arrivée on est un peu déçu ce matin qu'Indigènes le film de Rachid Bouchareb n'ait pas décroché l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Les quelques 5000 votants de l'honorable Academy of Motion Picture Arts and Sciences lui ont préféré «La vie des autres» de l'Allemand von Donnersmarck, l'histoire d'un inflexible agent de la Stasi converti à l'art et aux sentiments amoureux. Au final, la France se serait illustrée indirectement à Hollywood à travers la statuette remise à Marie-Antoinette, le film de Sofia Coppola, pour les meilleurs costumes. Pas étonnant vu la Marie-Antoinette-mania qui frappe l'Amérique toujours avide de chiffons, même carnavalesques du moment où ça vient de Paris. D'ailleurs, il y en a eu que pour les reines et les rois cette année. Meilleure actrice, Helen Mirren pour avoir magistralement enfilé les habits d'Elisabeth II. Meilleur acteur, Forest Whitaker par rapport à son accoutrement plus inquiétant que nature en Idi Amin Dada. Vive la République.

La cinéaste Hayfa al-Mansour, unique femme cinéaste en Arabie Saoudite, a été soutenue par la France dans son jeune et fragile cheminement artistique. Elle se marie bientôt avec un diplomate américain. Un parcours atypique qui fait la fierté de son pays même s'il ne le clame pas toujours haut et fort

L'industrie du film en Inde est un vecteur de communication puissant qui touche de millions de spectateurs à travers le monde. La France voudrait surfer sur son succès, sans trop d'illusions

Marie Antoinette aurait été trahie par des maîtres chanteurs cupides, mus pas des considérations plus financières que politiques, et qui ont forgé le portrait d'une femme aux moeurs dépravées. Un racket organisé contre la "reine obscène", cantonnée encore et toujours au rôle de femme frivole dans le dernier film de Sofia Coppola. Aujourd'hui, un universitaire britannique de renom éclaire d'un jour nouveau le destin d'une reine mal aimée..

Qu'un film aide à une prise de conscience collective, c'est déjà arrivé. L'Aveu de Costa Gavras, en 69, avec Yves Montand ouvrit les yeux du public sur les purges staliniennes plus que tous les discours politiques et les travaux des historiens réunis. Avec Indigènes, le cinéma va (enfin) permettre ce que des années de combat pour une juste reconnaissance du sacrifice des soldats venus des ex-colonies n'ont pas permis. Ni, d'ailleurs,

Indigènes jette un regard cru sur le passé colonial de la France, sur son ''oubli'' observé à l'égard de ses troupes d'Afrique qui participèrent à sa libération du joug nazi mais attitude bientôt contrebalancée par la décision, attendue, de Jacques Chirac de restaurer leur pension complète aux 80.0000 survivants des vétérans des ex-colonies. Le film suscite déjà des réactions contre sa thèse principale sur l'amnésie de la France. Une réflexion qui coincide avec la sortie prochainement du livre de Pascal Bruckner. Le philosophe critique sévèrement la France qui croit devoir s'excuser encore pour les erreurs des anciennes générations.