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L'annonce par le groupe terroriste Al Quaida qu'il a enrôlé le GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) et les menaces qu'il profère contre la France ne sont pas de nature à rassurer même s'«il n'y a là rien de nouveau», comme l'a déclaré hier soir Nicolas Sarkozy sur France2. En effet, Al Quaïda a classé la France parmi les pays «mécréants» désignés comme cibles depuis l'interdiction du foulard islamique à l'école. Par ailleurs, les Salafistes algériens avaient depuis plusieurs années fait des offres de service à Ben Laden, sans succès car soupçonnés d'être infiltrés par les services secrets d'Alger, avant d'être «incorporés» en 2003 puis appelés à agir cette semaine par Ayman Al-Zawahiri. Le seul élément récent, c'est bien évidemment l'envoi de soldats français au Sud Liban conformément à la résolution 1701 des Nations Unies. On peut donc estimer que cet engagement militaire au Proche-Orient est désormais évalué, pas pour le mêmes raisons, par deux hommes aux portraits largement diffusés sur nos écrans de télévision: Oussama Ben Laden et Hassan Nasrallah. Les deux arborent turbans%2

Sarkozy en a fait trop. Personne n'a dit que la France doit en permanence chercher noise à l'Amérique, au contraire, mais de là à s'auto-dénigrer pour plaire à l'Oncle Sam, il y a un pas que le futur candidat à l'élection présidentielle a allégrement franchi. Le président de l'UMP s'est moqué de la ''grandiloquence'' de la France comme le ferait le dernier amuseur en mal d'inspiration

Ceux qui croient que la photo de Nicolas Sarkozy avec Georges Bush a été aussi facile à réaliser qu'un simple clic-clac se trompent. Cette preuve par l'image, le ministre de l'Intérieur - président de l'UMP, est allé la chercher, en avion de ligne et à huit heures de vol Roissy, à la force du poignet. Et, il a fallu à son entourage pas moins d'une «journée de négociations», révèle le New York Times, pour que la Maison Blanche consente à autoriser sa publication.

Ségolène Royal incarne un degré supplémentaire de l'émancipation des femmes en France et de leur lutte pour la conquête d'un pouvoir politique largement dominé par les hommes, estime l'hebdomadaire américain Time, l'un des géants de la presse mondiale, dans son édition européenne de cette semaine

Que faut-il retenir du match d'hier? Que les Français ont exorcisé le spectre du 9 juillet à Berlin ou que Thuram a invité des sans-papiers baladés de trottoir en gymnase en ces temps de pré-campagne électorale? Les deux mon capitaine. Riche était ce match en enseignements sur le potentiel des Bleus de l'ère après-Zidane. Les Govou, Henry, Ribéry, Coupet, Sagnol ont prouvé, et avec quel brio (3-1) devant leurs supporters au Stade de France, qu'il va falloir compter avec eux. Riche est aussi Lilian Thuram dont la fortune déjà amassée à la Juve n'avait pas gêné ceux qui le critiquent aujourd'hui pour son compte en banque lorsqu'il fut nommé, en octobre 2002, membre du Haut conseil à l'intégration. Les Français creusent l'écart avec désormais 5 points d'avance sur les Italiens dans le groupe B. Thuram réduit la distance entre les actes et les idées. Le Haut Conseil auquel il appartient «donne son avis sur l'ensemble des questions relatives à l'intégration des résidents étrangers ou d'origine étrangère» en France. Il a remis l'année dernière au Premier Ministre un rapport de 300 pages qui doit dormir dans un tiroir. Raymond Domenech a dû passer une bonne nuit. La polémique fait rage ...(suite page suivante)...

les photos cet été de Ségolène Royal en maillot de bain et de Nicolas Sarkozy en vacances, «seraient passées inaperçues dans la plupart des pays occidentaux», pense James Button, mais «d'une certaine manière, cette histoire ridicule révèle la crise d'identité de la France moderne», rien moins que cela. Le qui-suis-je-dans-quel-état-j'erre du pays concerne «sa place dans le monde, ses spécificités et ses différences»

rend compte des propos de Nicolas Sarkozy dans son interview au Figaro Magazine de ce week-end qualifiant le Hezbollah de mouvement «terroriste». Pour le président de l’UMP «l'attitude qui consiste à envoyer des roquettes sur le nord d'Israël sans se demander sur qui vont tomber ces roquettes est une opération terroriste» et, ajoute-t-il au Fig Mag, «accepter d'être financé par l'Iran dont on sait ce que disent ses dirigeants revient à se situer dans le camp des terroristes».

Pour une rentrée en fanfare, les deux vedettes de la scène politique française, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, ne pouvaient pas faire mieux. Le petit encadré du Figaro, hier, sur le « cambriolage » du domicile de Hollande et Royal a fait l'effet d’une boule de neige provoquant, ce samedi matin, une avalanche d'articles jusque dans les pages du New York Times qui sonne, à distance, la fin de la trêve estivale. « Il y a deux semaines, Madame Royal et Monsieur Sarkozy étaient photographiés en maillot de bain sur les plages françaises, mais séparément », rappelle le quotidien américain pour ceux qui auraient raté l'épisode au bord de la mer, « il semble, à présent, qu'ils s'échauffent pour ce qui pourrait être une période d'une intense empoignade politique ». Intense et au ras des pâquerettes estime l’Independent pour qui ce fait divers de « l’intrusion au domicile de Ségolène Royal à Boulogne-Billancourt présage d’une campagne de « coups bas » maintenant que les politiques abordent la dernière ligne droite dans la course à l'élection présidentielle ». Faut-il s'en étonner ? Certainement pas à lire le Financial Times qui remet les choses en perspective : « les deux favoris de la présidentielle utilisent habilement les médias pour se présenter comme des figures de rupture avec le système politique vieilli. Cela leur vaut les accusations de privilégier la forme sur le fond ». A force d'à force, de maillot de bain en prise de bec autour d'un appartement « visité », la forme risque bien de nous traîner bien au fond. 2006 © - Noel BASILE