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Le monde arabe se prépare à des changements qu’il juge inéluctables dans la politique étrangère de la France au Proche-Orient

À part Laure Manaudou et ses médailles qui se ramassent à la pelle, les occasions se font rares ce derniers temps de pousser des cocoricos, sains et stimulants, sur la scène internationale. La prouesse technologique des ingénieurs français qui ont permis hier au TGV de pulvériser le record du monde de vitesse sur rail avec une pointe à 574,8 km/h est d'autant plus appréciable qu'elle intervient dans un contexte de fierté nationale en berne à tel point que Ségolène Royal, pour faire la nique à Nicolas Sarkozy, n'a trouvé le moyen de la redresser qu'en intimant l'ordre à chacun de planter un drapeau sur son balcon. Paroles de campagne électorale alors que l'essentiel est ailleurs. La politique associant le soucis de l'Etat d'assurer le maillage du territoire aux intérêts financiers des entreprises privés, le modèle français en quelque sorte, a permis au TGV de crever les écrans de télévision, d'Est en Ouest, et de se placer en pole position dans la concurrence pour la conquête de nouveaux marchés. Pendant que la campagne présidentielle vole au ras des pâquerettes, le TGV décolle. Faut-il plus de drapeau à la France ou davantage de chercheurs et d'ingénieurs? So

Personne, aucune étude sérieuse n'a pour l'instant mesurer l'impact réel de l'internet dans les batailles électorales. Tout ce que l'on sait, c'est qu'en France tout comme aux Etats-Unis les états-majors politiques prennent ce nouveau champ de communication, incontrôlé et incontrôlable, très au sérieux et lui dédient des bataillons d'experts avec autant d'attaquants que de défenseurs. L'étrange dans l'affaire est de constater que les candidates restent les principales victimes de cette nouvelle forme de propagande politique par écran d'ordinateur interposé. En France, on a encore en mémoire la vidéo clandestine qui montrait Ségolène Royal lors d'une réunion restreinte critiquant les enseignants et la tempête qu'elle avait soulevée, très opportunément, pendant les primaires socialistes. Aujourd'hui, c'est Hillary Clinton qui fait les frais des YouTube et autre DailyMotion. Une fausse publicité baptisée «Hillary 1984» fait des ravages actuellement là-bas -elle a été déjà vue plus de 10 millions de fois- dans laquelle l'ex-première dame des Etats-Unis et actuelle candidate à la candidature Démocrate est représentée sous les traits d'une femme despotique tout droit sortie du célèbre roman d

Les défenseurs du français et de la francophonie ne désarment pas. Leur dernière initiative en date a été parrainée par le député UMP Jacques Myard, un des rares représentant de la classe politique à s'exprimer bien en anglais. Nicolas Sarkozy ne s'est jamais aventuré sur ce terrain et Ségolène Royal a essuyé les plâtres sur une chaîne de télévision australienne

En cette période de campagne présidentielle, ce ne sont pas les prises de positions au procès de Charlie Hebdo d'un Nicolas Sarkozy ou des deux François, Bayrou et Hollande, soupçonnés à tord ou a raison de démarche électoraliste, qui sont les plus convaincantes au sens large du terme et parmi les musulmans de France en particulier. Pourtant, si la classe politique ne s'était pas manifestée sur ce sujet sensible cela aurait été assimilé à une dérobade indigne, mais là n'est pas l'essentiel.

Nicolas Sarkozy a confié à Arno Klarsfeld «une mission d'analyse, de concertation et de proposition sur la mise en oeuvre du droit à l'hébergement». Pourquoi pas? La France ne semble avoir découvert la misère des SDF que depuis qu'elle a «vu à la télé» des tentes alignées le long du canal Saint-Martin. Branle-bas de combat dans la classe politique et millions d'euros débloqués sur le champ. Le «vu à la télé» ayant fait ses preuves, le ministre de l'intérieur sollicite une nouvelle fois le sémillant et jeune avocat qu'il avait déjà mobilisé sur les dossiers concernant le devoir de mémoire, la prévention de la délinquance chez les mineurs et les parents sans papiers d'enfants scolarisés. On retiendra en guise d'avertissement, et pour garder la tête hors de l'écran de… télé, la déclaration de Pierre Henry, directeur général de France Terre d'asile, «content» mais qui demande que «le SDF show» cesse «pour s'attaquer aux problèmes de fond: le chômage de masse, le manque de logements sociaux, le coût excessif des loyers». Pierre Henry? Je ne connais même pas sa tête... pas vu, pas cru.

Le nouvel ami de Nicolas Sarkozy n'est peut-être pas raciste, je n'en sais rien, mais réactionnaire certainement. Que Jack Lang, thuriféraire de la gauche mitterrandienne, soit le seul à le défendre parmi la classe politique ne rend sa cause que plus désespérée. Au royaume des paillettes, apparemment, on se sert les coudes même quand le compagnon de route, et de l'ascenssion de la roche de Solutré, réduit la misère en Afrique à «la bite des noirs» occultant trop vite la responsabilité des «pilleurs» du continent noir. Navrant, mais c'est tout Sevran.

L'attention avec laquelle Nicolas Sarkozy a ménagé Ségolène Royal, la candidate socialiste qui lui dispute son rêve de devenir président, et Michèle Alliot-Marie, qui lui conteste sa mainmise sur l'UMP, était presque touchante tant l'effort se lisait sur son visage, hier soir sur France 2.

Depuis le temps qu'il avoue y penser tous les jours et «pas seulement en se rasant», Nicolas Sarkozy a fini par se plier à ce rituel bien français, l'officialisation de la candidature à l'élection présidentiel suivie immédiatement par l'appréciation des commentateurs sur la manière de s'y être pris. La forme d'abord, le fond on verra plus tard. Mais au-delà de la couleur de la cravate, on retiendra que celui qui jure vouloir incarner la nouveauté n'a fait qu'emprunter d'abord à son papa en politique, Jacques Chirac, le mode de l'annonce dans la presse régionale et à François Mitterrand le fameux qualificatif «tranquille» pour l'accoler à sa «rupture», celle qui effraie tant dans les chaumières. La peur de rater le coche se serait elle installée dans son esprit depuis que Ségolène se détache dans les sondages? Une chose est sûre, la nouveauté du jour est à mettre sur le compte de la première femme politique française à se risquer sur le terrain explosif des conflits du Proche-Orient. Les terrains minés ne semblent plus effrayer Ségolène Royal pour oser s'aventurer sur ce champ de bataille. Noel BASILE - 2006 ©

Le président de la république et l'aspirant à sa succession sont engagés dans un combat politique qui revêt par certains aspects une dimension personnelle, réunissant tous les ingrédients du roman familial à rebondissements Sans détours. Lorsque l'Independent choisit ce week-end de décrire la lutte à couteaux tirés entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy il ne fait pas dans le tarabiscoté. «Tuer le père n'est jamais facile» attaque-t-il d'emblée pour planter le décor de ce drame oedipien qui se noue à cinq mois de la présidentielle, «surtout quand le père ne se laisse pas faire» mais, très vite, le quotidien londonien passe du registre freudien à la saga familiale avec, en ordre d'apparition, le pépé, le rejeton et la mère-poule que personne n'attendait sur scène.

Aller savoir pourquoi un journal pakistanais en langue anglaise, publié à Lahore, capitale du Panjab située à 6000 kilomètres de Paris, a choisi de publier ce matin un point de vue sur la politique intérieure française signée de la main de Michel Rocard. Toujours est-il que l'ancien Premier ministre n'y va pas avec le dos de la cueilli ère en commentant la pré campagne électorale qui agite actuellement la classe politique toute tendue vers la désignation du prochain président de la république. «Pour le moment, l'élection est encore trop lointaine pour deviner ou prévoir quoi que ce soit», mais au moins les médias français animent leur fond de commerce, apprennent ainsi les lecteurs du Daily Times, et les Français sont divertis.