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La campagne officielle du second tour a débuté la nuit dernière à minuit. Le troisième homme dispose de quelques jours seulement pour éviter que son carrosse ne se transforme en citrouille

Le monde arabe se prépare à des changements qu’il juge inéluctables dans la politique étrangère de la France au Proche-Orient

Les paris engagés à Londres sur les noms des deux finalistes à l'élection présidentielle se confondent avec les courbes des sondeurs. Sarkozy mène toujours en tête

À part Laure Manaudou et ses médailles qui se ramassent à la pelle, les occasions se font rares ce derniers temps de pousser des cocoricos, sains et stimulants, sur la scène internationale. La prouesse technologique des ingénieurs français qui ont permis hier au TGV de pulvériser le record du monde de vitesse sur rail avec une pointe à 574,8 km/h est d'autant plus appréciable qu'elle intervient dans un contexte de fierté nationale en berne à tel point que Ségolène Royal, pour faire la nique à Nicolas Sarkozy, n'a trouvé le moyen de la redresser qu'en intimant l'ordre à chacun de planter un drapeau sur son balcon. Paroles de campagne électorale alors que l'essentiel est ailleurs. La politique associant le soucis de l'Etat d'assurer le maillage du territoire aux intérêts financiers des entreprises privés, le modèle français en quelque sorte, a permis au TGV de crever les écrans de télévision, d'Est en Ouest, et de se placer en pole position dans la concurrence pour la conquête de nouveaux marchés. Pendant que la campagne présidentielle vole au ras des pâquerettes, le TGV décolle. Faut-il plus de drapeau à la France ou davantage de chercheurs et d'ingénieurs? So

Une majorité de l'opinion publique dans les grandes démocraties occidentales ne connaît même pas le nom de Ségolène Royal ni celui de Nicolas Sarkozy. Le sondage publié vendredi par l'International Herald Tribune a de quoi décevoir plus d'un sympathisant UMP et quelques uns au Parti Socialiste mais pas tous, je pense en particulier à Laurent F. et Dominique S.K., Près de 9 Américains sur 10 avouent ne jamais avoir entendu parler des favoris télégéniques. Et du 3ème homme, encore moins.

Je voulais au début décerner aux Allemands, souvent moqués pour leur côté rustre, une médaille pour leur humour cette fois-ci associé à un bon sens politique jusqu'à ce que je tombe sur la photo du char "France" sur lequel Ségolène Royal, sous la forme d'une maman poule bien en colère et seins à l'air, affronte sur un ring Nicolas Sarkozy grimé en coq en pâte.

Dire que l'entrée dans le vif du sujet de Ségolène Royal, hier à Villepinte, a trouvé grâce aux yeux de la presse anglo-saxonne semble du domaine de l'impossible. Ils se sont tous passés le mot, chercher la petite bête, à commencer par le Telegraph qui houspille la candidate du Parti Socialiste et sa façon de se mettre au diapason des Français, arc-boutés sur leurs droits acquis mais «dont ils savent, au fond d'eux-mêmes, qu'ils ne peuvent pas durer éternellement dans un monde de compétitivité.» Le quotidien londonien estime d'ailleurs que la prétendante au titre suprême prend un risque car, selon lui, «quand ils seront devant les urnes, les Français verront la différence entre une liste de souhaits non budgétée et un programme de gouvernement.»

Les défenseurs du français et de la francophonie ne désarment pas. Leur dernière initiative en date a été parrainée par le député UMP Jacques Myard, un des rares représentant de la classe politique à s'exprimer bien en anglais. Nicolas Sarkozy ne s'est jamais aventuré sur ce terrain et Ségolène Royal a essuyé les plâtres sur une chaîne de télévision australienne

Imaginez un boxeur qui s'est préparé pendant des mois pour le grand combat, celui auquel il a pensé tous les matins en se rasant. Il monte sur le ring, il est chaud, sautille, mime dans le vide les coups qu'il va asséner à l'adversaire, fait monter la pression dans la salle et puis… RIEN. Non seulement le challenger est une femme, et donc tout jeu de massacre trop voyant est à proscrire, mais en plus, comme l'a regretté ce soir son coach François Fillon, en face, c'est le «vide»… «Le temps s'écoule et le débat de fond ne s'engage pas». C'est frustrant… et à double

Comment dit-on gaffe en anglais? «Gaffe». Voila un mot que les anglophones nous ont emprunté ce matin pour orner la une de leurs journaux, de Londres à Washington, avec parfois une petite variante pour qualifier les propos de Jacques Chirac sur l'Iran et son nucléaire qui ne serait pas dangereux: «faux pas». On est fier de ces adoptions à la langue française, un peu moins du spectacle que la classe politique offre en ce moment.

Ce n'est plus campagne électorale mais la Commedia Dell' Arte d'il y a très longtemps qui mettaient aux prises Arlequin et Colombine pour le bonheur de tous. Dans le rôle de Colombina, l'héroïne à la langue bien pendue, Ségolène Royal en a trop fait cette semaine. Mais Nicolas Sarkozy n'était pas en reste dans l'habit de l'Arlecchino capable des plus belles acrobaties. Avec la souveraineté du Québec et le gag téléphonique sur l'indépendance de la Corse, Ségo s'est dépassée et on se demande même où va-t-elle chercher tout cela? Dans un jeu plus classique, Sarko a voulu nous convaincre que dans son super ministère auquel il tient fermement des choses se passaient à «l'insu de sa propre volonté», y compris des enquêtes des renseignements généraux sur le staff de sa rivale. Il est temps que le rideau tombe sur ce théâtre de foire. Les Français méritent mieux et

Les paris engagés à Londres, mais interdits en France, sur les noms des candidats à l'élection présidentielle donnent une indication sur les chances des deux principaux prétendants aussi proche que celle délivrée jusqu'à présent par les sondages officiels

Si vous ne comprenez pas le français, apprenez à parler avec les mains Ah que faut il ne pas faire pour se rendre sympathique aux yeux des touristes anglais. Ils nous trouvent revêches, nous reprochent de faire la gueule tout le temps et pour couronner le tout ne comprennent rien à ce qu'on leur dit. La barrière de la langue semble même les traumatiser au point que le comité régional du tourisme d'Ile de France a trouvé une idée astucieuse pour les aider à surmonter leur émotion lorsqu'ils tombent nez à nez dans un restaurant sur serveur grognon.

Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy ont donc choisi l'internet pour présenter leurs voeux de nouvel an, sous la forme chacun d'une vidéo diffusée sur la toile. L'insistance avec laquelle les communicants de Ségolène Royal se sont ingéniés à donner à cette vidéo un côté amateur, tournée dans un coin de la maisonnée avec la charmante guirlande qui pend au mur, n'est évidement pas innocente. On est loin du décor habituel, celui pour lequel ont prudemment opté les conseillers en image de Nicolas Sarkozy, candidat qui nous parle les yeux dans les yeux, sur fond bleu et logo de l'UMP au coin de l'écran. Au festin des images, on avait au soir du réveillon, dans la France des familles monoparentales ou recomposées, le choix entre d'un côté la petite tambouille chez maman et de l'autre, la cuisine froide servie par papa. Toute la question sera de savoir, précisément, si la France a besoin en cette année électorale d'une mère qui apaise ses angoisses et réponde à ses DESIRS ou d'un père la RUPTURE qui invite le pays à se dépasser et veut en même temps y faire régner l'ORDRE juste. L'une conforte, l'autre bouscule. Les p

C'est chaque année le numéro le plus attendu et le plus vendu du magazine américain Time, celui dans lequel il désigne LA personnalité de l'année, un homme, une femme ou un groupe de personnes qui ont eu la plus grande influence, en bien ou en mal, sur la marche du monde pendant les douze mois écoulés. Hier, Time a choisi Vous (You), blogueurs, blogueuses et internautes anonymes de préférence à un dictateur comme Kim Jong-il qui menace la moitié de la planète avec sa bombinette nucléaire ou James Baker, l'ex-secrétaire d'État américain, qui par son rapport du 6 décembre dernier laisse miroiter à ses concitoyens une sortie honorable du bourbier irakien.

Depuis le temps qu'il avoue y penser tous les jours et «pas seulement en se rasant», Nicolas Sarkozy a fini par se plier à ce rituel bien français, l'officialisation de la candidature à l'élection présidentiel suivie immédiatement par l'appréciation des commentateurs sur la manière de s'y être pris. La forme d'abord, le fond on verra plus tard. Mais au-delà de la couleur de la cravate, on retiendra que celui qui jure vouloir incarner la nouveauté n'a fait qu'emprunter d'abord à son papa en politique, Jacques Chirac, le mode de l'annonce dans la presse régionale et à François Mitterrand le fameux qualificatif «tranquille» pour l'accoler à sa «rupture», celle qui effraie tant dans les chaumières. La peur de rater le coche se serait elle installée dans son esprit depuis que Ségolène se détache dans les sondages? Une chose est sûre, la nouveauté du jour est à mettre sur le compte de la première femme politique française à se risquer sur le terrain explosif des conflits du Proche-Orient. Les terrains minés ne semblent plus effrayer Ségolène Royal pour oser s'aventurer sur ce champ de bataille. Noel BASILE - 2006 ©

Qui peut imaginer que célébrer un anniversaire est un fait neutre? Cette rage à vouloir marquer la date du déclenchement des émeutes de l'automne dernier se comprendrait si elle pouvait aboutir sur une réflexion saine pour que de tels événements ne se reproduisent plus, dresser le bilan, en tout cas, de ce que notre société a su mettre en place afin de faire face au malaise des banlieues et combattre efficacement la violence qui gangrène les quartiers difficiles. Vaine utopie, les images diffusées, les rapports de police fuités dans la presse et les incidents ici et là rapportés ces derniers jour ne font que reproduire le climat d'inquiétude qui s'était saisi de la France l'année dernière propageant de nouveau leur effet anxiolytique avec un résultat imparable; régénérer le consensus sur la nécessité de rétablir l'ordre, au plus vite et sans trop se poser de questions.

à l'heure du marketing électoral, des sondages sur avec qui préfériez-vous partir en vacance et des discours à la portée de l'homme de la rue, Jospin n'a pas compris ce qui lui arrive. C'est lui pourtant qui avait avoué, à l'époque de Matignon, devant des grévistes désabusés que le «politique ne peut pas tout». Les Français qui ont du mal encore à distinguer la différence entre Ségo et Sarko l'ont pris au mot. Ils ne croient plus au contenu du tuyau politique mais hésitent apparemment sur sa forme. L'homme du discours était largué, ...(suite)...