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En une dizaine d’années, le webdocumentaire a acquis ses lettres de noblesse. Il a aujourd’hui ses prix, ses festivals internationaux, ses références incontournables et ses clubs d’aficionados. Mais au-delà du cercle des professionnels et autres initiés, où en est vraiment le webdoc ? A-t-il trouvé ses marques… et son public ?

En une dizaine d’années, le webdocumentaire a acquis ses lettres de noblesse. Il a aujourd’hui ses prix, ses festivals internationaux, ses références incontournables et ses clubs d’aficionados. Mais au-delà du cercle des professionnels et autres initiés, où en est vraiment le webdoc ? A-t-il trouvé ses marques… et son public ?

The IDFA DocLab Award for Digital Documentary Storytelling is awarded to the DocLab project that employs digital technology in the most creative and effective way to tell a documentary story. The IDFA DocLab Award for Digital Documentary Storytelling consists of a sculpture and a cash prize of €2,500. A three-member international jury evaluates the projects, nominates three of them, and selects a winner from these.

There was an upbeat mood at last Sunday’s Interactive Documentary Conference, organised by Caspar Sonnen for the fifth anniversary of the IDFA new media programme Doclab. The one-day event was one element in the Expanding Documentary programme which also included a number of exhibitions and live cinema events. “How does the documentary genre connect to visual art, music or the digital revolution? To robots, poetry and interactive installations?” What’s “…the link between documentary and innovation, experiment and adventure.” This was the territory of Expanding Documentary.

5 Broken Cameras producer Serge Gordey is reteaming with Paris-based web agency Upian to create 24H Jerusalem Online, a multi-screen work aimed at tablets, computer screens and mobiles

The MIT Open Documentary Lab and the International Documentary Film Festival Amsterdam’s project, “Moments of Innovation,” documents the process of documentation.  The project spans from the 17,000-year-old cave paintings to modern-day virtual reality.

Avez-vous entendu parlé d’Alma ? Alma est cette jeune femme mise en scène dans le dernier webdocumentaire d’Upian en collaboration avec Arte. Alma a vécu au sein d’un gang ultra violent du Guatemala durant cinq ans et livre un témoignage poignant et déconcertant. L’occasion pour moi, après avoir visionné ce travail remarquable, de revenir sur les cinq webdocumentaires qui m’ont le plus marqué.

Les cinq webdocumentaires les plus marquant

La présenter avec une telle empathie est malvenu car il est probable qu’elle n’a dû sa survie, fût-elle infirme, qu’à une habileté remarquable.. et manipulatrice (tendance que l’on retrouve par exemple chez le héros de "Noces kurdes" (lien avec des extraits du livre) capable d’être tour à tour serviable, aimable, généreux, disert et bouleversant, tirant des larmes au plus endurci... et en même temps -ou parfois seulement- de calculer ses didascalies pour exploiter au mieux son public).. oui, il est probable qu’elle ne dit pas tout, mettant sa "mama" dans la sauce juste après une confession particulièrement atroce pour la faire passer; et la présenter en héroïne est quasi insultant pour ses victimes et dramatique pour la société. Elle est peut-être sincère malgré tout par moments... sur fond de cynisme masqué ou affiché juste ce qu’il faut pour tenir son auditoire en haleine au mieux de ses intérêts. 

"Alma, une enfant de la violence", le webdoc évènement

Working with a team of designers at the French creative studio Upian, Plana and Fougere, say they intended to create a final product—with a sensitive and innovative approach to a narrative— that would be interactive and accessible. The final product, which took two years to develop, is incredibly in-depth—allowing its audience to explore the story through the innovative web piece, two books and a film, all available in four languages.

Terrifiant mais nécessaire, même si, comme Alma, on n’en sort pas indemne. Un docu produit, entre autres, par la boîte dans laquelle travaille mon fiston. Son nom figure en fin de générique. M.A, maman fière de cette réussite

Pendant cinq ans, Alma a tué et racketté au sein d’une « mara », un gang du Guatemala, qu’elle a depuis quitté. Elle livre un témoignage inédit dans un webdocumentaire, que Le Kiosque aux Canards diffuse.

ist eine traurige, packende Webdoku, die jeder sehen sollte, der sich für das Erzählen von Geschichten interessiert und die verwobenen Wege des Lebens. Hart, herzzerreißend und betäubend - einfach großartig:

J'ai rencontré Alma... et je me suis prise une claque. 

Une jeune femme prénommée Alma raconte sa “vie folle” dans un gang ultraviolent du Guatemala. Un documentaire choc diffusé par Arte, décliné et enrichi sur le net.

Miquel Dewever-Plana et Isabelle Fougère abordent le problème des gangs au Guatemala à travers la figure d’Alma, ex-membre et repentie

Isabelle Fougère et Miquel Dewever-Plana sont les auteurs du webdocumentaire Alma, une enfant de la violence, diffusé aujourd’hui sur Arte et produit par UPIAN.  Ils sont également co-auteurs de l’ouvrage Alma (Editions le Bec en l’Air). Dans cette interview, Ils nous décrivent leur relation avec Alma, leur vision sur ce personnage si ambivalent et l’aspect pédagogique de cette aventure transmédia.

Frappés par l'intensité de l'histoire, les auteurs s'interrogent. Comment la servir au mieux ? L'Agence VU suggère l'idée d'un webdocumentaire élaboré par l'équipe d'Upian, artisans salués de Gaza/Sderot ou encore de Prison Valley. D'abord assez frileux (« on ne veut pas faire un jeu vidéo »), ils se laissent finalement séduire par les possibilités de diffusion illimitée qu'offre le support, eux qui rêvent de mises en œuvre pédagogiques et d'opérations de médiation. Isabelle Fougère, elle, est convaincue de la « portée universelle du destin d'Alma », miroir tendu à nos propres passions humaines. Alma, un avatar moderne du héros des tragédies antiques, apte à provoquer la catharsis collective ? A bien y réfléchir, son témoignage, proposé en un seul tenant (et traduit en quatre langues) – une révolution, dans la galaxie des webprogrammes –, n'est pas si éloigné du monologue…

I have felt as if someone had slapped me, and I wondered if it was necessary. I had doubts about such a hard impact style and about its possible migrations towards voyeurism. But now that I have finished watching I have the feeling it was tough, but at the same time subtle, respectful and loving. Upian has not used me for a sensational story. It has brought the story to me and allowed me to face reality by designing an environment that felt right for such eye opening. This is what I call a mature project: where strength, message, design, interface and media merge together to become immersive, informational and meaningful. I have been slapped, but I would do it again and it was worth it.

Les webdocumentaires ont ceci d’imparfait qu’ils demandent souvent une trop grande implication du spectateur dans le récit, qu’ils fragmentent trop la narration, au détriment d’un véritable regard d’auteur. Avec sa navigation limpide, son récit linéaire, et ses narrations chorales — photo, vidéo, dessin, mais aussi musique originale —, Alma parvient à trouver un saisissant point d’équilibre.

Hier, Télérama.fr et Arte.tv publiaient le web-documentaire Alma, une enfant de la violence, réalisé par Miquel Dewever-Plana & Isabelle Fougère. Alma est Guatémaltèque, elle a rejoint les "maras" dans un des gangs les plus meurtriers de son pays lorsqu'elle était adolescente. Elle raconte son parcours, non sans émotion. Aujourd'hui Alma est repentie et essaye de vivre "normalement" mais ses actes d'une extrême violence la hante et ont de graves conséquences sur son quotidien. Je ne vous en dit pas plus car le témoignage d'Alma est chronologique et c'est intéressant de comprendre son parcours dans le temps et comment tout a commencé.

Le récit est dur, direct, linéaire, comme un fil tendu, une lame sur laquelle on tente de la suivre malgré les entailles, parfois profondes. L'interface, pensée par les routards numériques d'Upian, laisse toute sa place au récit et le fait vivre grâce à une simple et évidente sur-couche visuelle que l'on convoque d'un mouvement de souris.

Aucune forme de création artistique n'est étrangère à Télérama qui entend, chaque semaine, partager le meilleur de la culture avec ses lecteurs. C'est pourquoi, en partenariat avec Arte, notre magazine est fier de proposer, pour la première fois, un webdocumentaire en accès direct sur le site Télérama.fr. En découvrant Alma, une enfant de la violence, nous avons été saisis par la force du témoignage de cette jeune femme, ex-membre d'un gang guatémaltèque. L'intensité de l'histoire, le talent et le sens du récit de ses auteurs, tout était réuni pour donner à la rédaction de Télérama l'envie d'accompagner cette œuvre remarquable pour la faire découvrir à tous.

Pendant cinq ans, Alma a tué et racketté au sein d’une « mara », un gang du Guatemala, qu’elle a depuis quitté. Elle livre un témoignage inédit dans un webdocumentaire, que Rue89 diffuse.