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June 2009

Comprendre comment les Français réagissent à la crise et se projettent dans l’après crise

Pour comprendre comment les Français réagissent à la crise et se projettent dans l’après crise, TNS Sofres a mis en œuvre une double approche : un sondage sur la crise et ses lendemains et une analyse sémiométrique, méthode qui consiste à appréhender les systèmes de valeurs à travers un corpus de mots. 1500 personnes interrogées, 210 mots testés, et au final 5 profils d’attitudes révélés sur la crise et la sortie de crise. Deux axes de lecture divisent les Français sur la crise et l’après crise Les résultats de l’enquête montrent des Français très partagés, tout aussi bien sur la gravité et la durée de la crise actuelle (31% estiment qu’elle est plus grave que celle de 1929, 27% moins grave et 42% aussi grave) que sur la société française et le monde de l’après-crise. Si une majorité de Français se montre en effet pessimiste – imaginant une société française moins tolérante, plus inquiétante, plus inégalitaire ou encore plus autoritaire –, d’autres demeurent optimistes, espérant des lendemains qui chantent après des temps difficiles et décrivant une société plus respectueuse de l’environnement et plus solidaire. Face à ces opinions fortement clivées, une typologie permet de dessiner les différents profils des Français et de leurs attitudes face à la crise. 5 profils différents des Français face à la crise Les résultats de l’étude ont permis de distinguer 5 groupes d’individus partageant des visions différentes de la crise et de l’après crise, positionnées selon deux axes. Ces axes synthétisent le rapport des Français à la crise, avec en premier lieu (axe horizontal) les perspectives de la sortie de crise, qu’elles soient optimistes ou pessimistes, et un deuxième axe (vertical) sur la nature de la crise : une crise durable et globale versus une crise conjoncturelle et avant tout économique. Les battants : la crise, une occasion d’agir Plutôt épargnés jusqu’ici par la crise, les individus de ce groupe (29% de l’échantillon) ont tendance à minimiser sa gravité et notamment sa durée. Ils envisagent une crise courte qui serait pour eux une occasion de redoubler d’efforts pour améliorer le système existant, sans pour autant le bouleverser. On retrouve dans ce groupe des individus qui disposent des ressources personnelles pour faire face à la crise : les hommes jeunes, diplômés et disposant de hauts revenus se retrouvent plus qu’ailleurs dans ce groupe. L’analyse de « leurs » mots montre des personnalités attachées à des valeurs « authentiques », solides (patrie, prêtre, Dieu, gloire, héros, soldat et élite sont des mots sur notés par les membres de ce groupe). Cet attachement se traduit sur le plan personnel par une soif de réussite et un goût pour le travail (commerce, industrie vitesse et ruse). Les rebâtisseurs : la crise, un obstacle dépassable, voire une étape salvatrice Représentant 13% de l’échantillon le groupe des rebâtisseurs rassemble les Français les plus optimistes sur les perspectives de sortie de crise. Après une crise qu’ils estiment durer longtemps, ils imaginent une France et un monde plus apaisés, plus ouverts et plus sûrs. Plus souvent que la moyenne on rencontre dans ce groupe des femmes, des personnes âgées de plus de 45 ans et des employés. L’étude des mots qu’ils aiment ou n’aiment pas permet de déceler parmi eux des personnalités volontaires et dynamiques (construire, effort, ambition et commerce sur notés), ouverts à autrui (étranger, différent et original) et ayant tendance à mettre à distance les menaces anxiogènes afin de se construire un cadre serein et rassurant (tendresse, féminin, bleu, intime et sublime). Les repliés : la crise, une nouvelle source d’inquiétude Ils constituent 23% de l’échantillon et rassemblent des individus chez qui la crise provoque un repli sur soi. Sans être catastrophistes sur le monde de l’après crise ils ne trouvent pas dans la situation actuelle d’éléments suffisamment solides pour leur permettre de se rassurer et d’envisager un avenir souriant. Constitué plus souvent que la moyenne de jeunes et de cadres, ce groupe fait preuve d’attitudes plutôt pessimistes (rire, humour et rêver sont des mots sous notés) a tendance à rejeter l’ouverture (aventurier, original, étranger, désert et absolu sous notés) et se construit davantage par opposition que sur des convictions (peu de mots de ce groupe sont sur notés par rapport à la moyenne, on observe principalement des mots sous notés). Les réformateurs : la crise, une occasion pour réfléchir Ceux-ci (19% de l’échantillon) anticipent une crise longue et souhaitent, sans y croire véritablement, une réforme du système capitaliste qui serait l’occasion de redéfinir les valeurs des sociétés modernes. Malgré leur perplexité sur les possibilités de réforme, ils restent toutefois optimistes. Les professions intermédiaires et les revenus modestes se retrouvent plus souvent qu’ailleurs à l’intérieur de ce groupe et on discerne à travers leurs mots des personnalités plutôt anticonformistes (patrie, gloire, honneur, loi sont sous notés) qui aspirent à s’éloigner des valeurs traditionnelles (fermeté, rigide, discipline sous notés) pour atteindre des vertus plus apaisantes (fleuve, nager, eau, art, livre, enseigner sont ainsi sur notés). Les sinistrés : la crise, une réelle menace pour eux Rassemblant 16% de l’échantillon, les sinistrés sont des individus qui se disent déjà touchés personnellement par la crise et qui se montrent très pessimistes sur la société française de l’après crise : ils envisagent une société plus autoritaire et plus inégalitaire. Il s’agit plus souvent de personnes ayant des revenus modestes et peu diplômées, les plus vulnérables donc face la crise. Leurs mots révèlent des personnalités humbles faisant preuve d’un rejet de la puissance (gloire, héros, commander, souverain, soldat sous notés) : en quête de sérénité et de réassurance (fleur, tendresse, gratuit, gaîté, douceur, humour, musique, vert, eau, rêver sur notés), ils recherchent par ailleurs un nouvel ancrage dans les valeurs sociales de notions telles que la fidélité, la prudence ou la modération (famille, adorer, fidélité, politesse, économiser et règle sur notés).

March 2009

February 2009

Les Français et les conséquences de la crise financière

La confiance des Français dans leur banque perdure La tempête financière n'a pas ébranlé la crédibilité des banques françaises : 76% des Français gardent confiance dans la solidité de leur banque (même si seuls 14% ont très confiance). Et pour 79% d'entre eux, l'image de leur banque n'a pas changé avec la crise financière (elle s'est améliorée pour 3% et détériorée pour 17%). Les attentes des Français vis-à-vis de leur banque sont cependant claires : ils souhaitent ne pas payer les pots cassé de la crise et demandent avant tout à leur banque qu'elle n'augmente pas ses tarifs (pour 50% des Français) ou ses taux d'intérêt (pour 38%).