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Révolution. Ce n'est plus un petit bonhomme vert qui indique aux piétons à quel moment il faut traverser la chaussée à Fuenlabrada. Cette charmante ville située au sud de Madrid, nous racontait hier El Pais, a installé de nouveaux feux tricolores sur lesquels l'éternelle silhouette du mâle alterne désormais avec le profil d'une femme, reconnaissable à sa jupe et ses cheveux longs. Une partie des panneaux de circulation a été également féminisée par la municipalité au nom de l'égalité entre les sexes. Chose étrange, la plupart des habitants ont favorablement accueilli l'initiative mais la plupart dit ne pas y avoir vraiment prêter attention. Les hommes et les femmes de Fuenlabrada ont apparemment d'autres soucis en tête lorsqu'ils courent rattraper leur bus. Cette histoire me fait penser à certaines communes en France qui exhibent fièrement leurs panneaux de «villes fleuries». Des maires sont parfois sincèrement convaincus qu'en plantant deux parterres de géraniums ils deviennent écolos. Le premier magistrat de Fuenlabrada doit penser pareille concernant la lutte des femmes pour la parité. Un gadget et hop le tour est joué.

La présomption d'innocence, à Singapour on ne connaît pas. Le nom d'un homme d'affaire français a été étalé cette semaine dans la presse du plus petit état du sud-est asiatique accusé d'avoir filmé avec son caméscope sous la jupe d'une femme pendant qu'il empruntait l'escalator dans un centre commercial. L'homme, âgé de 48 ans, a déjà passé trois semaines en prison et risque 1 an de privation de liberté à l'issu de son procès. Le journal (1) qui relate les faits reprochés au Français, qualifié de pervers, affirme qu'il a été dénoncé par un passant et que la police a pu lui extorquer des aveux. Sans préjuger de sa culpabilité, deux remarques sont à signaler ici. La première est relevée sur le site du ministère des Affaires Étrangères à la rubrique conseils aux voyageurs où l'on peut lire qu'à Singapour «le comportement vis-à-vis des femmes, notamment en public, ne doit jamais être équivoque. Sur simple dénonciation, la police peut procéder à des arrestations pour ''attentat à la pudeur''».