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07 December 2006

Che Guevara inspire encore des discours surannés au Proche-Orient - Le Blog de Noel Basile

Si la figure du Che n'est bonne qu'à être arborée sur les t-shirts des adolescents en Occident, la Syrie en fait un toute autre usage. Une exposition inaugurée en grandes pompes rend hommage cette semaine au révolutionnaire emblématique «pour les idées et les vertus qu'il a défendues, liées intimement aux valeurs de lutte et de combat au Proche-Orient» selon les propos du ministre syrien de la culture, Mohsen Bilal, cité par l'agence officielle Sana (Syrian Arab News Agency).

30 October 2006

Anniversaire des cinquante ans de la crise du canal de Suez - Le Blog de Noel Basile

On parlera peu aujourd'hui de cet anniversaire là et pourtant il marque une date importante de notre histoire. Le 31 octobre 1956, Français et Britanniques lancèrent leurs troupes à l'assaut du canal de Suez que l'égyptien Nasser venait de nationaliser. Auparavant, les deux grandes nations mondiales avaient tenu une réunion secrète avec les Israéliens à Sèvres pendant laquelle il fut convenu qu'Israël envahirait le Sinaï puis, dans la foulée, Français et Britanniques interviendraient pour récupérer le canal de Suez. Ce qui fut effectivement réalisé sur le champ de bataille avec succès. Mais le monde avait changé de polarité; Paris et Londres qui croyaient pouvoir encore se comporter en puissances hégémoniques avaient, en réalité, cédé définitivement leur statut de superpuissances à Moscou et Washington, capitales de la Guerre froide. Kroutchev profita du fait que les regards eussent été braqués sur la crise de Suez pour réprimer le soulèvement anti-communiste en Hongrie et Eisenhower, furieux de voir ses alliés de l'Otan fomenter une opération audacieuse dans son dos, siffla la fin de la partie. Il menaça le Royaume-Uni de l'asphyxier économiquement si la guerre ne s'arrêtait pas; ordre du président américain que Londres s'empressa d'appliquer infligeant aux troupes franco-britanniques un retrait humiliant. Cinquante ans plus tard, la Grande-Bretagne continue à donner la priorité absolue à ses relations avec les États-unis au prix de son autonomie de décision et en toutes circonstances, même les pires, comme actuellement dans le bourbier irakien. Un demi siècle plus tard, la France n'a toujours pas oublié qu'elle a été lâchée par les anglo-saxons et, depuis De Gaulle en 59, tient toujours à sa liberté d'action. Une attitude, là aussi, illustrée par son refus de s'embarquer dans la guerre en Irak. Suez, ce fut la fin du statut de "grande puissance", sans doute, pour la France mais le début d'une volonté d'"insoumission" au grand allié américain aussi.