05 February 2012 15:00
Entreprendre en France (ou pourquoi la récession) | Akibag.com
On est tous d’accord pour payer des charges, même lourdes hein. Mais pas dans ces conditions. L’URSSAF, le RSI, tous les organismes qui gravitent autour de l’entreprise en France ne savent plus gérer la situation. Peut-être est-ce le tournant numérique, la modernisation de l’économie qui a foiré. Peut-être qu’il aurait fallu anticiper la création de centaines de milliers d’auto-entreprises (si faciles d’accès) de façon à pouvoir les gérer efficacement, plutôt que de déboucher sur un grand n’importe quoi où personne ne comprend plus rien : Le RSI est aveugle, ne sait même plus ce qu’il réclame, à qui, à quel titre. On se contente d’envoyer des sommes un peu au pif, on calcule en fin d’année. L’expert-comptable de mes parents leur a confié que cette année, le RSI leur a réclamé (et ils ont payé) environ 15% de trop. Vivement l’heure du bilan.
On peut le dire assez simplement : le candidat aux présidentielles qui n'a aucun plan concret pour remettre ce système à plat n'aura pas ma voix, quitte à voter blanc au deuxième tour. Le RSI est un échec : pour bon nombre d'entreprises il n'a d'unique que le sous-titre, et celles qui l'ont en guichet unique le considèrent comme le "guichet opaque". Les (im)possibilités de communication sont un labyrinthe sans fin, mais toujours moins profond que les principes mêmes des différentes cotisations (surtout quand on pense à la prostitution qui a été faite de la CSG et du RDS), des effets retards et de l'impossibilité pratique d'avoir la moindre activité économique sans un expert comptable pour valider derrière (ou alors, la première fois que vous recevez la liasse fiscale à remplir, c'est la poutre et la corde direct). Quand il n'y a plus que deux personnes dans le pays capables de comprendre l'intégralité du système de prélèvement, il n'y a qu'un seul avenir pour ce système : la poubelle. Le RSI n'est qu'une couche de maquillage, un cache-misère. On mérite mieux. Et au passage, que l'État arrête avec le système Breton (qui heureusement est allé faire ses méfaits ailleurs) et se dote d'une véritable politique concernant les "nouvelles technologies" et arrête de dilapider notre argent en sous-traitance. Y'a un moment où il faut de rendre compte que c'est au cœur de la bonne gestion, et qu'il faut avoir les compétences en interne...