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February 2007

Eurovision: Chypre chante en français et la Belgique en anglais - Le Blog de Noel Basile

Sans commentaire, car des goûts et des couleurs... Chypre, ancienne colonie britannique où l'anglais est quasiment une seconde langue après l'officielle, le grec, a choisi une chanson en français pour concourir au prochain Eurovision organisé en mai prochain à Helsinki. Comme ci, comme ça, c'est le titre de la chanson, a été présentée au public vendredi par son interprète Evridiki Theokleous qui, apprend on au passage, a fait ses vocalises à Paris parmi les stagiaires du Studio des Variétés, le centre de formation artistique parrainé par la SACEM et le ministère de la Culture destiné à la formation continue des artistes, auteurs et compositeurs du secteur des variétés. Chypre, en 25 ans de participation, n'a jamais gagné l'Eurovision. Pendant ce temps, à Bruxelles, Yves Bigot (que j'ai côtoyé dans une autre vie) rendait public, en sa qualité de directeur des programmes, le choix de la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF). Il s'agit de la chanson Love Power du groupe KMG, de la pop sur un texte en anglais dans un pays constamment secoué par ses querelles linguistiques. Yves a expliqué que «c'est l'approche artistique qui compte, pas la politique » S

November 2006

L'usage du français à l'ONU, Jacques Chirac accentue la pression sur le prochain secrétaire général Kim Ban-Moon - Le Blog de Noel Basile

Ne jamais lâcher prise La défense acharnée de la francophonie, une nécessité absolue pour préserver la place de la France sur la scène internationale, est tournée en dérision par ceux qui ne comprennent pas pourquoi Paris ne rend pas les armes devant la suprématie de la langue anglaise La mention n'intervient qu'au tout dernier paragraphe du communiqué officiel de l'Elysée sur la rencontre, vendredi, de Jacques Chirac avec le futur secrétaire général de l'ONU mais elle en dit long sur l'extrême vigilance de la France sur l'application des règles onusiennes faisant du français une de ses deux langues officielles avec l'anglais. On y lit que le «Président de la République a rappelé la place de la francophonie dans le système des Nations Unies. Il a salué la qualité de son français» en parlant du Sud-Coréen, Kim Ban-Moon. Une phrase en forme de sauf-conduit délivré à l'actuel ministre sud-coréen des affaires étrangères et successeur désigné de Kofi Annan. Dans son compte-rendu rédigé depuis Paris, l'agence Associeted Press précise que le «déjeuner de travail à l'Elysée s'est tenu intégralement en français». La rédactrice de la dépêche, Christine Ollivier, se presse même d'indiquer que M. Ban-Moon, qui prendra ses fonctions le 1er janvier 2007 à la tête de l'ONU, «avait dû se mettre sérieusement au français il y a un an» et, en fin diplomate, «s'est tout d'abord adressé dans la langue de Molière aux journalistes qui l'attendaient dans la cour de l'Elysée». L'amusant dans l'affaire est que sa consoeur du service en langue anglaise de l'AP, Angela Charleton, a repris ces éléments d'information pour rédiger une toute autre version à destination des journaux anglo-saxons, reprise intégralement par 54 publications à travers le monde, dans laquelle elle estime que l'insistance de Jacques Chirac sur l'usage du français «appartient au fond des âges» car si le Français «fut la langue de la politique internationale au siècle dernier, aujourd'hui l'anglais est la lingua franca que ce soit en diplomatie ou en dans les affaires... même au sein de l'Union Européenne». Une chose est sure. Le futur patron de l'ONU qui avait émaillé son discours de quelques phrases en français le 13 octobre dernier, jour de son élection à New York, n'en avait pas fini avec son examen de français. Il a ainsi rencontré pendant sa halte parisienne Abdou Diouf, Secrétaire général de la francophonie qui lui a rappelé, comme il se doit, «le respect du plurilinguisme au sein du système des Nations Unies, un des combats majeurs de la Francophonie». Il y a des clous, comme écrivait Frédérique Dard, le papa de San Antonio et défenseur à sa manière de la langue française, il y a des clous sur la tête desquels il ne faut pas hésiter de taper.